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Dimanche 21 novembre 2004, Forum-Meyrin
Mardi 23 novembre 2004, Eglise St-François, Lausanne

En collaboration avec le Chœur symphonique
de l'Université Populaire de Lausanne, direction Yves Bugnon

Au programme

Regina cœli

Wolfgang Amadeus MOZART

KV 108

Régina cœli: Allegro
Quia quem meruisti: Tempo moderato
Ora pro nobis: Adagio un poco Andante
Alleluja: Allegro

Soprano: Annamaria BARABAS

Direction: Yves BUGNON

 

Symphonie N° 1

Ludwig van BEETHOVEN

Opus 21, en Ut Majeur

Adagio molto – Allegro con brio
Andante cantabile con moto
Menuetto: Allegro molto e vivace
Finale: Adagio – Allegro molto e vivace

Direction: Stéphane MOOSER

Messe du couronnement

Wolfgang Amadeus MOZART

KV 317

Kyrie
Gloria
Credo
Sanctus
Benedictus
Agnus Dei

Soprano: Annamaria BARABAS
Alto: Marie-Hélène ESSADE
Ténor: Raphael OSORIO
Baryton: Philippe RENAUD-DANTHE

Direction: Yves BUGNON

A propos du programme

REGINA CŒLI KV 108

Le Regina cœli KV 108 est la première des trois antiennes mariales pour les vêpres du temps pascal composées par Wolfgang Amadeus MOZART. D’après la datation du compositeur figurant sur le manuscrit autographe, le motet a été composé à Salzbourg en mai 1771. Mozart, qui venait juste de rentrer de son premier voyage en Italie, composa cette pièce tout à fait dans le style napolitain.

Structurée en quatre mouvements, l’œuvre est dotée d’une orchestration riche laissant à penser que sa destination n’est point celle de la cathédrale. Chœurs et soprano solo sont accompagnés par l’orchestre à cordes au complet, flûtes, hautbois, cors et trompettes par deux, timbales, basse et orgue.

Texte en latin :

Traduction :

Regina coli lætare, alleluia,

Reine du ciel, réjouis-toi, alléluia,

quia quem meruisti portare, alleluia,

Car celui que tu fus digne de porter, alléluia,

resurrexit, sicut dixit, alleluia.

est ressuscité, comme il l’a dit, alléluia.

Ora pro nobis Deum, alleluia.

Prie pour nous auprès de Dieu, alléluia

SYMPHONIE N° 1 Op. 21

Existe-t-il une musique plus unanimement célèbre que l’œuvre symphonique de Ludwig van BEETHOVEN ? Ces neuf symphonies ont été jouées et rejouées par tous les orchestres du monde et pourtant, même si on affiche la plus blasée des lassitudes, on se laisse emporter dès le premier instant par l’énergie féroce qui s’en dégage. La première symphonie du compositeur n’est pas exactement l’œuvre d’un débutant. Créée le 2 avril 1800, elle est écrite par un musicien déjà célèbre de 30 ans et que la surdité est encore loin d’inquiéter. Nous n’avons pas encore à faire ici au Beethoven torturé et solitaire que l’imagerie romantique se plaira à dépeindre.

Cette symphonie s’inscrit apparemment dans la grande tradition mozartienne et surtout haydnienne. Et pourtant, si nous écoutons avec des oreille neuves cette musique si connue, on est frappé par les innombrables hardiesses qui la caractérisent. Débuter une symphonie par un grand accord dissonant fit déjà bondir les auditeurs de sa création. Cette brutalité ensuite dans la répétition des motifs du premier mouvement manifeste de façon impitoyable la force vitale jaillissante avec laquelle le compositeur nous conduit. De même, dans le mouvement lent, apparemment si proche de la facture haydnienne, l’ostinato rythmique installé par les cordes puis les timbales annonce-t-il les déferlements à venir de l’œuvre du compositeur de Bonn. Et lorsque Beethoven parle de menuet à propos du troisième mouvement, nous savons que le compositeur invente ce scherzo explosif qui inspirera les pages les plus féroces des symphonies d’un Chostakovitch. Ecoutons encore les premières mesures du finale de l’œuvre. Montée hésitante, exploration par paliers des degrés successifs de la gamme de do avant de s’élancer dans ce thème bondissant qui nous conduira tout au long du dernier mouvement.

Ainsi, derrière une œuvre si célèbre, se cachent d’innombrables surprises pour qui sait écouter avec les oreilles de l’explorateur.

MESSE BRÈVE KV 317 dite « du Couronnement »

Rentré de Paris, via Mannheim et Munich, au tout début de l’année 1779, Mozart s’est vu contraint de ré endosser la livrée imposée par Colloredo. C’est donc pour Salzbourg que le nouvel organiste de la cathédrale et maître de concert de la cour écrit une nouvelle messe datée du 23 mars, deux mois après avoir repris du service.

Il semblait que cette grand-messe solennelle ait été destinée à l’église baroque de Maria Plain, où l’on commémorait dévotement chaque année le couronnement d’une image vénérée de la Vierge. Longtemps admise sans réserve, cette hypothèse paraît avoir fait long feu : la Messe du couronnement aurait été en fait écrite pour la cathédrale. Signalons cependant qu’elle fut exécutée en 1791 pour le couronnement du roi de Bohème dirigée par Salieri.

En ce qui concerne la musique, force est de constater que s’est élaboré et se manifeste ici un propos plus éclatant et somptueux, moins intimiste aussi — bien qu’il s’agisse d’une messe solennelle —, dont Mozart ne se départira plus.

Elle représente certainement l’idéal de la messe musicale fonctionnelle pour Mozart. Il n’y a plus qu’un véritable solo (dans l’Agnus Dei) ; en dehors de cela, c’est une messe pour chœur, dont se détache le quatuor de solistes. La richesse de l’orchestration, la puissante unité symphonique des parties, les modulations expressives instantanées, tout concourt à un chef-d’œuvre de référence.