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Forum-Meyrin, mai 2000
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Ode à Sainte Cécile |
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Extraits de « Welcome to all the pleasures » |
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Concerto pour Clarinette en La Majeur KV 622 |
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Allegro Clarinette John TURNER |
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Suite Saint Paul |
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Jig Direction Igor DIAKOFF |
Les interprétations de la légende firent de Cécile la Sainte et Patronne des musiciens, peintres et compositeurs du XVIIe siècle. Sa fête fut fixée le 22 novembre. En Angleterre, il a été décidé de rendre hom-mage à Sainte Cécile avec un concert de la Musical Society, créée en 1683, et la composition de la première ode a été confiée à Henry PURCELL, qui était fort apprécié pour ces hymnes et ses odes royales à Charles II. La publication de « Welcome to all the pleasures » atteste du succès qua du rencontrer le concert donné le 22 novembre 1683. Sur des vers de Christopher FISHBURN, lode évoque le pouvoir de la musique, don des Dieux, avec des mots qui inspirèrent davantage PURCELL que les odes royales.
Cette uvre, modeste par sa taille, doit son charme en particulier à la grâce de lair pour alto sur basse obstinée «Here the deities approve», dont lenchantement se poursuit dans une longue ritournelle.
MOZART fut sensible à ce que la clarinette, nouvelle à cette époque, recelait de nuances ambiguës pour chanter la joie pénétrée de nostalgie. En outre, linstable La Majeur est prompt à glisser aux extensions mineures. Le développement du premier mouvement, avec la ligne fa-mi-fa et le contrepoint des violons, cest encore le choral des Hommes armés et cest déjà lIntroït du Requiem. Même le finale au refrain si vif sonde, entre les deux couplets, des abîmes dangoisse. Mais le cur ardent de luvre est ladagio en ré, dont le thème évoque aussi bien le Don Juan que lAve Verum. La clarinette de MOZART ne se contente pas ici de chanter : elle dialogue, non seulement avec le violon, mais encore avec elle-même. Elle fait des transitions. Jamais MOZART na déployé, comme ici, une science aussi accomplie du rythme.
Ce compositeur anglais dorigine suédoise enseigna non seulement la composition au Royal College of Music, mais travailla également le piano, lorgue et le trombone. Il appartient à la période des natio-nalistes sinspirant des maîtres anciens de lâge dor de la musique ainsi que de PURCELL ; il a su éviter linfluence germanique mar-quant souvent les uvres de ses compatriotes. La Suite, destinée à lorchestre de jeunes filles de St. Paul est un appel au folklore. Elle est écrite avec un art consommé, de manière à exiger des jeunes interprêtes un certain sens artistique, mais rien dimpossible en matière de technique musicale. Entre autres lIntermezzo tend à montrer que lorchestre possédait un violon solo très prometteur. Pour le Finale, HOLST réutilisa un mouvement tiré dune suite antérieure pour ensemble militaire incorporant la mélodie traditionnelle « Greensleeves ».