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Forum-Meyrin, mai 2000
Eglise St-Germain, Fête de la Musique, juin 2000

Au programme

Ode à Sainte Cécile

Extraits de « Welcome to all the pleasures »

Concerto pour Clarinette en La Majeur KV 622

Allegro
Adagio
Rondo

Clarinette John TURNER

Suite Saint Paul

Jig
Ostinato
Intermezzo
Finale

Direction Igor DIAKOFF
(remplaçé par Stéphane JACQUIER pour la fête de la musique)

A propos du programme

Henry PURCELL ( 1659 - 1695 ), Ode à Ste Cécile ( 1683 )

Les interprétations de la légende firent de Cécile la Sainte et Patronne des musiciens, peintres et compositeurs du XVIIe siècle. Sa fête fut fixée le 22 novembre. En Angleterre, il a été décidé de rendre hom-mage à Sainte Cécile avec un concert de la Musical Society, créée en 1683, et la composition de la première ode a été confiée à Henry PURCELL, qui était fort apprécié pour ces hymnes et ses odes royales à Charles II. La publication de « Welcome to all the pleasures » atteste du succès qu’a du rencontrer le concert donné le 22 novembre 1683. Sur des vers de Christopher FISHBURN, l’ode évoque le pouvoir de la musique, don des Dieux, avec des mots qui inspirèrent davantage PURCELL que les odes royales.

Cette œuvre, modeste par sa taille, doit son charme en particulier à la grâce de l’air pour alto sur basse obstinée «Here the deities approve», dont l’enchantement se poursuit dans une longue ritournelle.

Wolfgang Amadeus MOZART ( 1756 - 1791 ), Concerto en La Majeur pour Clarinette KV 622

MOZART fut sensible à ce que la clarinette, nouvelle à cette époque, recelait de nuances ambiguës pour chanter la joie pénétrée de nostalgie. En outre, l’instable La Majeur est prompt à glisser aux extensions mineures. Le développement du premier mouvement, avec la ligne fa-mi-fa et le contrepoint des violons, c’est encore le choral des Hommes armés et c’est déjà l’Introït du Requiem. Même le finale au refrain si vif sonde, entre les deux couplets, des abîmes d’angoisse. Mais le cœur ardent de l’œuvre est l’adagio en ré, dont le thème évoque aussi bien le Don Juan que l’Ave Verum. La clarinette de MOZART ne se contente pas ici de chanter : elle dialogue, non seulement avec le violon, mais encore avec elle-même. Elle fait des transitions. Jamais MOZART n’a déployé, comme ici, une science aussi accomplie du rythme.

Gustav HOLST ( 1874 - 1934 ), Suite Saint Paul ( 1913 )

Ce compositeur anglais d’origine suédoise enseigna non seulement la composition au Royal College of Music, mais travailla également le piano, l’orgue et le trombone. Il appartient à la période des natio-nalistes s’inspirant des maîtres anciens de l’âge d’or de la musique ainsi que de PURCELL ; il a su éviter l’influence germanique mar-quant souvent les œuvres de ses compatriotes. La Suite, destinée à l’orchestre de jeunes filles de St. Paul est un appel au folklore. Elle est écrite avec un art consommé, de manière à exiger des jeunes interprêtes un certain sens artistique, mais rien d’impossible en matière de technique musicale. Entre autres l’Intermezzo tend à montrer que l’orchestre possédait un violon solo très prometteur. Pour le Finale, HOLST réutilisa un mouvement tiré d’une suite antérieure pour ensemble militaire incorporant la mélodie traditionnelle « Greensleeves ».