Samedi 19 novembre 2005 à 20h
Dimanche 20 novembre 2005 à 17h
à Forum-Meyrin

Au programme

A propos du programme

Ce soir, l’Orchestre de Chambre de Meyrin vous propose un voyage musical parmi des œuvres originales de la musique russe.

Michal Ivanovich GLINKA (1804-1857), Kamarinskaïa

Vers 1848, GLINKA, compositeur dont l’influence de l’œuvre fut décisive sur toute l’école russe du XIX^ème et même du XX^ème siècle, écrivit après deux fantaisies espagnoles pour orchestre, une seule fantaisie russe : « Kamarinskaïa ». Elle est écrite sur deux thèmes populaires russes, un chant nuptial et un chant à danser ; c’est l’appellation de ce dernier qui a donné sont titre à l’œuvre. Après la mélodie lyrique du chant nuptial, le thème vif, tournoyant, rustique et enjoué donne lieu à une série de variations, de contre-chants, de différents contrepoints sur un fragment du premier thème. Cette œuvre établit un principe qui fondera la conception symphonique des compositeurs russes nationalistes : celui de la paraphrase des thèmes et de la variation instrumentale.

Aleksandr BORODINE (1833-1887),
3^ème symphonie inachevée en La mineur

Un peu plus tard, vers 1886, quelques mois avant sa mort, BORODINE commença à rassembler les idées musicales pour une troisième symphonie à laquelle il pensait depuis longtemps. De cette œuvre inachevée, deux mouvements seulement se sont conservés. C’est un autre compositeur russe, GLAZOUNOV, qui orchestra les deux mouvements au printemps 1887. Dans cette symphonie, BORODINE épure et simplifie sensiblement son langage, qui gagne en finesse de lignes ce qu’il perd en force massive. Le premier thème du moderato pourrait être une chanson russe, le second est un thème radieux et triomphant. Quant au scherzo, avec son rythme à 5/8, il respire la vivacité d’une fête rustique et joyeuse.

Sergeï Prokofiev (1891-1953), Pierre et le Loup

Plus près de nous, en 1936, PROKOFIEV composa son célèbre conte musical pour enfants : Pierre et le Loup. Ses préoccupations pédagogiques étaient importantes : il composa à peu près à la même époque ses douze pièces de piano pour enfants et trois chants d’enfants. Dans Pierre et le Loup, le compositeur veut faire découvrir les instruments de l’orchestre. Il utilise alors une histoire simple, mise en valeur par les talents d’un conteur mélangés aux timbres caractéristiques des instruments. Musicalement, PROKOFIEV ne cède rien à la facilité musicale et n’hésite pas à confier aux instruments solistes de véritables prouesses techniques, le tout dans la poésie de chaque instant, qui a fait l’immense succès de cette magnifique pièce annonçant déjà une idée de théâtre musical.

Bonne soirée musicale ! Avec le plaisir de se plonger dans les thèmes de la musique russe, populaires, enjoués, toujours colorés d’une poésie charmante et parfois envoûtante.

Pierre TRÉFEIL